Au moment où l’Europe de la Renaissance laisse place à l’Époque moderne, l’influence de l’Espagne domine encore le sud de la péninsule italienne. Et vient s’y ajouter le mélange des cultures arabes, ottomanes et byzantines. Ces sources multiples ont contribué à faire de la musique napolitaine l’une des plus fascinantes et inépuisables qui soit. Cette vitalité est aujourd’hui préservée par les nombreux groupes actifs aussi bien dans le répertoire de la mélodie que des nouvelles formes urbaines. Nous retrouvons ici les rythmes obsédants des danses traditionnelles, dont la fameuse tarentelle, et le raffinement de l’opéra et des chants d’église. L’Arpeggiata de Christiana Pluhar alterne pièces des 17^e et 18^e siècles, des œuvre populaires dont l’origine se perd dans la nuit des temps. Les instruments baroques et la voix lyrique de la soprano Céline Scheen y rencontrent l’inclassable chanteur et danseur Vincenzo Capezzuto, dans une véritable fête des sons et des sens.