Un homme et son père à douze mètres de haut, sur le fil de l’Histoire et celui de leur vie. Ensemble, ils mettent leurs pas dans ceux de René Caillié, fils de bagnard, grand aventurier, premier Européen à entrer dans Tombouctou, il y a près de deux siècles, à pied, seul. Ce voyage, jalonné de misère et de maladies, a marqué la mémoire de Mauzé-sur-le-Mignon, village du marais Poitevin où, dans une ferme, est né le père d’Olivier Debelhoir. Le père se souvient du temps des chevaux et des funambules sur la place du village, les jours de fête. Ce temps où Tombouctou était encore dans toutes les têtes. D’horizons lointains en désirs multiples, chacun suit sa route. Héritier de toutes ces histoires, Olivier Debelhoir trouve son équilibre à hauteur de poésie. Embarquant son père sur le fil, le circassien conduit la marche et devient, le temps d’un geste inédit aux résonances métaphoriques, le père de son père, tel Enée transportant le vieil Anchise. Depuis Un soir chez Boris, Olivier Debelhoir poursuit de son pas léger la voie d’un cirque intime et accueillant.