La facilité est trompeuse, pour un trio piano, violon et violoncelle. L’exigence d’un quatuor à cordes ne laisse aux musiciens d’autre choix que de réaliser une fusion organique, gage d’une réussite dans la durée. Le trio doit, au contraire, assumer l’hétérogénéité des instruments et l’individualité de ses membres pour tracer son chemin dans une littérature abondante, souvent pleine de brio, de charme et de passion, où il s’agit pour les interprètes de donner un sentiment d’évidence. Fondé en 2016, par des étudiants du Conservatoire National de Musique et de Danse de Paris, le Trio Pantoum, composé aujourd’hui de Hugo Meder (violon), Bo-Geun Park (violoncelle) et Kojiro Okida (piano), est le premier, depuis ses aînés du Trio Wanderer, à porter haut, à travers le monde, les couleurs des musiciens français. Ils nous ramènent ici au père fondateur du genre, Haydn, avant de troubler l’équilibre classique avec les ombres romantiques de Schubert, dans son Opus 100, universellement connu par ses nombreuses utilisations au cinéma, en particulier dans le Barry Lyndon de Stanley Kubrick.